SANTIAGO DE CUBA : Aventure de Gran’Ma (et Gran’Pa)

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Lundi 28 mars 2016


On souhaitait s’évader de Santiago (très pollué) pour aller vers le Castillo del Morro. Inconscients (avec très peu d'eau en réserve), on est parti en « camion » (genre de bétaillère, "interdite" en principe aux touristes). Surchargé au départ, il s'est peu à peu désempli.







Le hasard nous dépose près d’une sorte d’embarcadère.







Une lancha (barque) nous offre une traversée « clandestine » périlleuse vers Granma





La jetée qu'a dû emprunter Maguy

Une île de contrebandiers où tout le monde nous annonce : « Je ne suis pas de la mafia ». Bizarre ! Quelle île ! Belle île quoi ! Mais un conseil : y débarquer avec son eau… et son poisson frais ! (il est partout congelé…)



Le « yuma » devient rapidement ici la propriété des « jineteros » capables de se battre pour conserver leur proie. C’est le délire pour les touristes qui rêvent d’aventure…







La chasse à Zika







Ouf ! Un ferry !!!

 

Mais débarquement sans eau… C’est dur sous le cagnard… Car il y a là-bas tout en haut le château (dont la visite nous attend..). Départ hésitant.



Mais, au détour de la route, une jolie plage et une sorte d’hôtel pour Cubains : on est sauvé…


Le Château de San Pedro de la Roca ou forteresse Del Morro domine la baie. C'est le troisième endroit de Cuba sur la liste du patrimoine de l’humanité de l’UNESCO (1992). Il s’agit d’un impressionnant fort espagnol de style renaissance italienne, à l’entrée de la Baie de Santiago, un endroit fantastique à partir duquel ensuite on pouvait protéger efficacement la ville et la baie de toutes les attaques fréquentes de nombreux pirates. Le fort lui-même est un bâtiment magnifique, fait d'une belle pierre ocre- beige, que le soleil fait vibrer de teintes chaudes. Et le panorama est magnifique…


 













Et puis, et puis, le retour dans une Belle Américaine. Deux Français, émus par notre état, nous invitent à partager leur taxi.






Pratique : Di 27/03 - Lu 28/03 - Santiago (2 jours)



·         Guagua pour le trajet Bayamo-Santiago : 2*2 = 4 CUC
(Les billets du Viazul : 7*2=14CUC nous ont été remboursés à la suite du retard du bus et des Cubains nous ont trouvé le guagua)

·         Taxi gare Viazul-casa : 5 CUC pour 2


·         Casa Victor y Yaima  à Santiago- calle Padre Pico n° 310 e/ San Basilio Y Lino Boza - 659015 - victor.allaga@nauta.cu - Central (près Parc Cespedes) - Calme - Bien - 2 nuits à 20 CUC la nuit


·         Entrée du château : 4 CUC/1

·         lancha (et ferry) pour Granma : (1+1)*2= 4 CUC


A partir du débarquement à Ciudamar (ferry) suivre la route à droite. On arrive rapidement à la petite plage "cubaine"  (voir photo). Quitter la route, un chemin (à peine 1 km) part du bâtiment, surplombe la plage et arrive directement au château...





 Attention : les guides informent qu’on peut acheter les billets Viazul dans les agences de Santiago… C’est Non ! Les agences disent de se présenter sans réservation le jour du départ 1 h avant… Heureusement que nous étions dans les premiers. Une fois les billets des places réservées distribués, il restait 5 sièges… Pas dramatique sans doute quand on sait que des « colectivos » ont tout de suite proposé « leurs » services…
 

 





SANTIAGO DE CUBA : La "tierra caliente"



Dimanche 27 mars 2016



Connue comme « la Tierra caliente » (la Terre chaude), la ville est remuante et les habitants (Santiagueros) ont un tempérament bouillonnant. 

Le berceau de la Révolution, voilà aussi le surnom donné à Santiago de Cuba. Dans toute l’histoire du pays c’est ici que commencent presque tous les soulèvements rebelles. Toutes les guerres de libération du 19e siècle ainsi que l’actuelle révolution ont débuté dans cette partie du pays. C’est en effet de là que Fidel Castro et son frère Raul ont lancé leur première offensive contre le dictateur de l’époque, Fulgencio Batista.

Santiago est aussi la ville la plus « caribéenne » du pays : les gens adorent la musique, la danse et le carnaval. Bien sûr la musique est partout, Santiago est le berceau du Son et du Boléro, deux genres musicaux qui nous accompagnent dans toute la ville, impossible d'y échapper ! Et la vie s’y déroule essentiellement dans les rues.

Nous sommes arrivés en "wawa" de luxe... Le retard du bus Viazul n'en finissait pas d'augmenter. On nous a remboursé les billets Viazul et les amis cubains d'un couple d'Haïtiens (dans la même "galère" que nous) ont stoppé le "wawa"... surchargé au début, mais bien vidé à l'arrivée.





En plus, à Santiago, de par sa situation entourée de montagnes, il fait toujours un peu plus chaud que dans le reste du pays. Avec un petit bémol, la ville est très bruyante et très polluée. On aurait peut-être dû, malgré tout, rester trois jours...

Par bonheur, nous logeons angle Padre Pisco et Bartolomé et les célèbres escaliers ont un effet bénéfique sur la circulation (et donc le bruit et la pollution)… 

On est à deux pas du quartier français : Tivoli. Il fut érigé à la fin du 18e siècle et au début du 19e, par les colons français d'Haïti, sur un flanc de colline, dominant le port... 


  



 
 







 












Toujours de belles voitures (mais parfois pression à vérifier) !!!






Une superbe promenade à pied dans le Santiago historique...























Un repas moyen (mais le cadre extérieur était beau).





Enfin une soirée très, très agréable avec concerts Parque Cespedes et ensuite le must à la casa de la Trova…


 












Et la minute culturelle !!!

Facundo Bacardi, un négociant en vin de Sitges (près de Barcelone) émigre à Cuba au début du XIXe siècle. Il tente alors d'« apprivoiser » le rhum, et utilise la technique du filtrage à travers du charbon de bois pour en retirer les impuretés. Il fait également vieillir le rhum dans des fûts de chêne afin d'adoucir le goût de l’eau de vie. Le résultat de ces méthodes d'élaboration est le premier rhum blanc. Le terme généralement utilisé pour le rhum Bacardi est « El Ron del Murcielago » (Le rhum de la chauve-souris). L'épouse du fondateur a choisi le symbole mémorable de la chauve-souris après avoir trouvé une colonie de chauves-souris frugivores dans les charpentes de la distillerie d'origine à Santiago de Cuba en 1862. Dans leur ville natale en Espagne, la chauve-souris est depuis longtemps reconnue comme un symbole de santé, de chance et d'unité familiale, une croyance également partagée par le peuple autochtone de Cuba. Aujourd'hui, la chauve-souris de Bacardi est l'un des logos les plus célèbres au monde.

Les années 1890 constituent une période troublée pour l'entreprise. Emilio Bacardí, le fils aîné de Facundo, est banni de Cuba pour s'être battu dans l'armée rebelle contre l'Espagne dans la guerre d'indépendance. Les frères d'Emilio, Facundo, José et son beau-frère Henri Schueg, restent à Cuba pour maintenir à flot l'entreprise familiale pendant la guerre. Les femmes sont envoyées en Jamaïque. Dans les années 1920, Emilio ouvre une nouvelle distillerie à Santiago. Et la troisième génération de la famille Bacardí arrive aux commandes de l'entreprise. Facundo Bacardí invite les Américains, soumis dans leur pays à la Prohibition, à « venir à Cuba pour se baigner dans le rhum Bacardí ». Les années 1930 voient l'inauguration d'une nouvelle usine d'embouteillage à Mexico et une nouvelle distillerie à Porto Rico sous le nom de Ron Bacardí. Les premières poursuites quant à l'usage de la marque sur des bouteilles de rhum produites en dehors de Cuba datent de cette époque. Henri Schueg prend par la suite les rênes du groupe et parvient à préserver les droits de la famille sur le nom sous lequel sont vendues les bouteilles produites à Porto Rico. Le groupe enregistre une nouvelle victoire judiciaire avec la décision d'une cour estimant qu'« un cocktail Bacardí ne peut être appelé ainsi que s'il est fait avec un rhum Bacardí ». Parmi ces cocktails : les célèbres Mojito, Daiquiri, Cuba Libre, Pina Colada, El Presidente...

Après l'avènement de Fidel Castro, Bacardi perd toute assise à Cuba où ses biens sont confisqués par les Barbudos. Le groupe, basé à la Barbade, fusionné en 1993 avec l'italien Martini, est le huitième acteur des spiritueux au monde. Ailes déployées, le volatile figure sur les bouteilles de Bacardi, le rhum le plus célèbre du monde. Vendu partout… sauf à Cuba, où il est non grata. Un bannissement à l'origine d'une guerre politique, juridique et commerciale sans merci. Depuis vingt ans, Bacardi met tout en œuvre pour contrarier le déploiement mondial de son rival Havana Club, détenu par l'État cubain et commercialisé par Pernod Ricard. Une façon de prendre sa revanche sur l'histoire.
 
 



Pratique :
·         Guagua pour le trajet Bayamo-Santiago : 2*2 = 4 CUC
(Les billets du Viazul : 7*2=14CUC nous ont été remboursés à la suite du retard du bus ; et des Cubains nous ont trouvé le guagua (presque de luxe) qui effectuait le même trajet
·         Taxi gare Viazul-casa : 5 CUC pour 2
·         Casa Victor y Yaima  à Santiago- calle Padre Pico n° 310 e/ San Basilio Y Lino Boza - 659015 - victor.allaga@nauta.cu - Central (près Parc Cespedes) - Calme - Bien - 2 nuits à 20 CUC la nuit

·         Repas Restau Caribeña à Santiago- Belle vue, mais nourriture très moyenne (malgré les recommandations du Routard) : 43 CUC (avec du vin)