VIÑALES : Plus exigeant que n'importe quelle maîtresse !



Du lundi 14 mars au vendredi 18 mars 2016

 


La compagnie TRANSTUR nous a déposés lundi midi à Viñales. A l'arrêt du bus, nous sommes accueillis comme des « rockstars » par des dizaines de «jineteros» brandissant des pancartes montrant une photo de leur « casa particular » à des tarifs soi-disant «massacrés»... No ! Muchas gracias ! On préfère tenter notre chance nous-mêmes dans ce village qui compte, parait-il, plus de 300 casas... Toutes les « casas particulares » officielles affichent, sur leur porte, un logo bleu représentant une maison.


Pas de perte de temps donc pour trouver notre bonheur et déposer nos bagages, puis louer un scooter…

Mogotes, champs de tabac, maison de campesinos font partie du décor enchanteur et irrésistible de la splendide vallée de Viñales, classée au patrimoine mondial de l’Unesco.

Les mogotes... Vous connaissez ? Nous, on pensait que non, jusqu'à notre arrivée ici... Les mogotes, ce sont des « pains de sucre », des buttes aux formes étranges, le fruit d'une lente érosion... Tiens, tiens ! Un petit air de ressemblance avec les paysages fabuleux découverts au Nord Vietnam, à Tam Coc exactement, le Ha Long terrestre...


Les mogotes encadrent de petits vallons à la terre rouge et fertile, les vegas, propices à la culture du yuca (manioc), du boniato (patate douce), du malanga (topinambour) et de fruits des plus appétissants : mangues, papayes, ananas, agrumes... mais surtout du tabac, le très renommé tabac cubain, l'un des plus recherchés au monde !




 





Quatre mois s'écoulent entre le semis et la cueillette, pendant lesquels chaque plant est examiné environ cent vingt fois. « Le tabac est plus exigeant que n'importe quelle maîtresse » a écrit Frank Gill Slaughter (« Afin que nul ne meure »)...

Alors rien d'étonnant à croiser des guajiros, ces paysans au visage buriné, la machette à la ceinture, le chapeau tressé sur la tête, et parfois le cigare au coin des lèvres... Ils conduisent leur attelage de bœufs.

  
 



 

Entre février et fin mars, chaque plant de tabac atteint déjà une hauteur de 1,80 m et arbore de huit à douze larges feuilles, de quoi fabriquer une demi-douzaine de cigares. En période de récolte, les vegas offrent un véritable spectacle. Le vert foncé des plantations de tabac alterne avec les teintes plus claires des collines avoisinantes. Quelques palmiers royaux s’élancent aux côtés de cèdres dont l’excellent bois servira à la confection des coffrets de cigares.

C'est justement la fin de la période où les feuilles sont récoltées par niveau, à la main, et entreposées sur de longues tiges en bois à l'ombre du secadero (séchoir) ou de la casa del tabaco, hutte au toit à double pente...










Les champs, labourés à l'aide de charrues tirées par des bœufs, sont, après la récolte du tabac replantés avec du maïs ou du manioc.



Et tout ce petit monde besogneux vit autour d'un charmant petit bourg avec son église au clocher blanc, avec ses jolies « casas » coloniales, précédées de vérandas à colonnes.


  
  

 





Et pourquoi pas un petit rodéo ?

 C'est dans l'une de ces jolies maisons que nous logeons pour quelques nuits... Une casa toute rose et toute fleurie... Et qui plus est, Tata est une excellente cuisinière...
 
 

 
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En fin d’après-midi, c’est au magnifique hôtel « Las Jasmines » que nous allons apprécier la vue grandiose, et aussi nous rafraîchir : piscine et mojito.

 



Et puis après ? Tiens une question !... Quel fut le premier homme sur la Lune ? Armstrong bien sûr... Quel est le premier « Ron » sur la terre ??? Havana Club évidemment... C'est un rhum tellement parfumé, tellement léger et donc tellement traitre qu'il ne faut pas s'étonner... S'il crée un « mareo », ce doux vertige, alors s'installer dans le rocking-chair et faire coïncider ses mouvements à celui du fauteuil, c'est le paradis ! Et c'est ainsi qu'on passe une douce soirée sous la véranda de notre casa... Qu'il est doux de ne rien faire !













Mais on n'est pas venu à Cuba pour se laisser bercer !!! Le Centro Cultural Polo Montanez, sur la Place du village, nous attend : un patio musical avec les étoiles au-dessus de la tête et de la place pour danser... Attention pourtant : abuser du rhum n’a jamais fait de quelqu'un un meilleur danseur de salsa. Maguy en a eu la confirmation...





 









 Tiens ! Tiens ! Impossible de circuler incognito...


 

A suivre : PINAR DEL RIO : On fait un tabac !!!



Pratique :
·         Bus Transtur (billets achetés le samedi à La Havane Hôtel Plaza - sur Parque Central - Départ au même endroit à 8 h - Attente dans le hall d’entrée de l’hôtel (Le chauffeur du bus vient appeler ses clients) - Durée du trajet : 3h30 avec pause à Las Barrigones - Prix du trajet : 14*2= 28 CUC
·         Location d’un scooter pour 2 jours : 20*2 = 40 CUC (de 17h à 17 h) - 1 plein pour 90 à 100km : 3CUC (Location près de Don Tomás) - Caution : 5OCUC (aucun problème pour la restitution)
·         Déjeuner à Casa de Don Tomás - Rue principale : Salvador Cisneros - Bien - 17 CUC

·          Casa : Villa El Fausto.Tata - Calle Adela Azcuy Norte 27 - Très bien - (53) 5 337 3838 - villaelfausto.tata@nauta.cu - chambre double : 20 CUC (pour 4 nuits) sinon 25 CUC - Pas d'inquiétude : nombreuses casas à louer...







1 commentaire:

  1. C'est à nouveau un très beau carnet de voyage que vous nous faites partager. Je crois bien que ce coin-là me plairait beaucoup! J'aime vraiment ce monde coloré, et cette campagne si "nature". N'abusez pas du rhum. A la Réunion il y avait un slogan "le rhum Charrette donne mal à la tête, avec Savannah, ça va". Peut-on dire "avec le ron cubain tout va bien"???

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