BARACOA : Le cacao à Cuba !!!


Du mardi 29 mars 2016 au vendredi 1er avril inclus



Hum ! Hum ! Jeu de mots facile pour le titre !!!

Mais c'est pourtant à Baracoa qu'on trouve la seule usine de chocolat de tout Cuba ! Ce n'est pas en tablette (à moitié fondue) qu'il faut le déguster, mais fumant, onctueux à souhait dans le chorote, cette boisson à base de poudre de cacao, de banane plantain et de cannelle. Après une tasse, on se sent plein d’énergie ! Alors on en a avalé deux !!!



On déguste aussi le cucurucho de Cuba, servi en cornet. Le long de la route de montagne, les paysans dressent leurs échoppes pour vendre des boules de cacao, des fruits et des cucuruchos. Ils se composent de noix de coco sucrée avec de l'ananas, du pamplemousse, de la guanábana (corossol) et parfois du miel. Le tout est longuement cuit au chaudron. Hautement naturel (et calorique !), il n'a pas son pareil. D'ailleurs le bus fait un arrêt pour permettre aux touristes de profiter de la trouvaille... présentée dans une feuille de palmier en forme de cône.





Pas facile d'accès par la route (mais quel parcours sur La Farola : 150 virages en 35 km !), Baracoa se trouve au bout de Cuba, à cinq heures de Santiago, mais elle en vaut le détour. Avant d'entamer cette route en lacets, au loin, on aperçoit Guantanamo, petit territoire «loué» par les Américains (même si Cuba refuse le loyer depuis 1960), mais surtout lieu de détention hors de tout cadre juridique. Quel dommage ! On est dans le bus aux vitres sales et on aimerait qu'il s'arrête devant chaque panorama... Seul un premier arrêt "pipi" champêtre est prévu... Et on nous offre à volonté de délicieux yaourts à boire.













Baracoa est un vrai mirage, dans ce paysage de forêt vierge. Les Ricains qualifient ce genre d'endroit de laid-back. Relaxe disent les Français, trop cool affirment les Québécois. On découvre une petite ville coloniale pleine de charme avec ses accents de bout du monde de par sa situation géographique. En effet elle a été bâtie au bord de la Baie de Miel (Bahía de Miel) et elle est surplombée par une chaîne de montagnes, qui a longtemps isolé la ville du reste de l’île jusqu’à la construction de la Carretera Central dans les années 1960.

La ville fut établie comme capitale du pays lorsque Diego Velazquez de Cuéllar arriva d'Espagne avec 300 hommes en 1511. La ville fut abandonnée au milieu du 16e siècle. Cocorico, ce sont les Français qui vont lui donner un deuxième élan avec l’arrivée des planteurs français d’Haïti qui cultivent alors les cocotiers, caféiers et cacaoyers dans les montagnes.

Isolée du reste de l'île pendant près de 450 ans, Baracoa fut néanmoins le rendez-vous de tous les rebelles. Du tout premier, Hatuey, aux plus célèbres, Fidel et le Che. Mais l’avantage est que cet isolement a fait que la culture et les traditions locales s’y sont bien ancrées. «C'est l'endroit le plus magique et enchanteur de Cuba» (dixit Lonely Planet). Il nous fallait bien 4 jours pour nous imprégner du lieu.

La petite ville s’étend face à la mer, au pied des monts… On aime sa ribambelle de vieilles maisons de bois, ses demeures de style colonial à colonnades…




















Nous logeons pour 4 nuits dans une casa (avec quelques pigeons sur le toit) qui offre une vue magnifique sur El Yunke, une montagne à toit plat…









Le Parc Central est dominé par la cathédrale de Nuestra Señora de la Asunción qui abrite la Cruz de la Parra. Cette croix du XVe siècle est la seule survivante des 29 autres qu’aurait plantées Christophe Colomb durant ses voyages aux Amériques.







C'est une petite ville très plaisante... avec ses animations habituelles.




















Les combats de coqs sont prévus pour dimanche, mais les vedettes sont déjà là.






On a oublié de préciser qu'à Baracoa on mange très, très bien : le poisson au lait de coco, la langouste et les écrevisses toutes fraîches...










Et est-ce chance ou malchance ? C’est la semaine de la culture… appelée ici le Carnaval de Baracoa… Une sorte de grande fête foraine, avec ses manèges (!!!), de la musique à fond, des stands de bouffe, et le rón et la bière qui coulent à flot… Tellement que cela nous effraie un peu… On a préféré notre lit. Mais, jusqu’à 5 heures du matin, les flonflons de la fête nous ont empêchés de fermer l’œil.






Super la grande roue...
 





Et tourne manège... Autant de plaisir qu'à Dysneyland !





 Si nos valises n'avaient pas été si pleines, on ramenait des jouets pour les petiots...
Et les stands habituels (ou presque)






Et pourquoi pas un p'tit coin de parapluie...



 










A suivre : Baracoa et alentours : Parc National A. Von Humbol...
 


Pratique :

·         Taxi du centre de Santiago à la gare de bus : 5CUC

·         Bus Viazul de Santiago à Baracoa (départ 8hn- Arrivée 13h) – 15*2 = 30 CUC

·         Casa Baymar – Marilin Ochoa Lobaina – Calixto Garcia n°23 Alto – e/ Peralejo Y Castillo Duany – (53) (2164)2056 – joelito88©@nauta.cu –La  Casa Bella vista à côté était complète, mais la casa Baymar a une vue tout aussi splendide. Les chambres avec terrasse sont peut-être plus chères, mais elles étaient occupées. Chambre très correcte pour 4 nuits à 15 CUC la nuit

·         Un excellent restaurant à Baracoa : LA CASONA – Marti 114 –
Un soir : Ecrevisses fraîches : 10*2 = 20 CUC
Un autre soir : langoustes fraîches : 11,5*2 = 23 CUC -

·         Autre très bon restaurant à Baracoa : LA COLINA – Calixto Garcia n° 158
Poisson au lait de coco – Porc barbecue – 2 mojitos : 22CUC

·         Réservation d’un scooter (de jeudi 31/03 à 9h au vendredi 1/04 à 9h) : 25 CUC (22CUC/j si 2 jours)
  •  Achat du timbre de prolongation de la carte de tourisme dans n'importe quelle banque : 25CUC*2 = 50 CUC

FORMALITES POUR LA PROLONGATION DE LA CARTE TOURISTIQUE :
  Bureau de l'Immigration BARACOA - Antonio Maceo 48
Pas besoin d'attendre le dernier jour pour faire la demande.
On peut la faire n'importe quand dans les 30 jours de validité de la carte.
Celle-ci sera prolongée automatiquement de 30 j à partir de son échéance.
Se munir :
* du passeport
* du volet de la carte touristique
* du timbre de 25CUC
* de l'attestation d'assurance 
* du billet d'avion
* de la carte de la casa où on loge... 
Volontairement on a choisi le bureau d'immigration d'une petite ville (facile de s'y rendre, moins de risque de queue). En 15 mn les 2 prolongations étaient validées...
On a rencontré une touriste qui a perdu à La Havane plus de 4h dans ces formalités à cause de fonctionnaires pinailleurs qui lui ont demandé une attestation de logement signée de la proprio (qu'elle a dû retourner chercher...)

2 commentaires:

  1. Ce n'était pas au Vietnam que vous avez déjà vu des coqs de combat? Mais l'épilation était un peu différente, je crois.

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    1. Mais en voilà une qui suit bien nos périgrinations... Exact pour le Vietnam...
      Mais tu ne donnes pas ton avis sur les jouets que nous aurions aimé rapporter à ta puce !!!

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