LA HABANA VIEJA : Là où le temps s'est arrêté !

Samedi 12 mars 2016


Ce matin, nous partons très tôt à la découverte de La Habana Vieja.

Côté transport, on a le choix : taxis, coco-taxi, guagua, bici… Tous hèlent les « yumas » fraichement débarqués... Mais on préfère marcher pour explorer les facettes de la vieille ville, les vestiges des années d'opulence, d’autant qu’on loge à deux pas.

Au départ, on n'a d'yeux que pour elles ! Les Belles Américaines (on parle de voitures bien sûr !). On les croise à tous les coins de rues. Ces vieilles dames cachent leur âge sous de nombreux liftings et de multiples couches de maquillage qui laissent parfois entrevoir quelques rides. Elles se laissent aussi souvent aller, discrètement… Prout, prout, prout… Elles forcent cependant le respect et on ne peut s’empêcher de les admirer, de les photographier. La plupart servent de taxi, beaucoup véhiculent les touristes, et allant sur leurs 70 ans (Tiens ! tiens ! y'a pas que nous !) on se dit que tous les talents de mécaniciens des Cubains finiront par ne plus suffire à les maintenir en vie, et qu’il faut profiter encore de ce spectacle coloré et majestueux ! D’ailleurs le bruit nous rappelle les vieux moteurs de bateau Beaudouin. Tuf ! Tuf ! Tuf !




















Et parfois ça chauffe un peu !!!








Avec ses rues étroites, ses bâtiments d'époque et sa joie de vivre ambiante, la Habana Vieja est un quartier plein de vie et de caractère qui ne laisse personne indifférent. 









C'est ici que se concentre la majeure partie de l'activité touristique, c'est aussi un quartier réputé pour la fiesta, qui se veut enivrante à Cuba ! Il est de notoriété publique que les Cubains sont toujours partants pour festoyer autour d'une bouteille de rhum. Habana Vieja offre de nombreux bars et discothèques particulièrement animés et renommés... Hemingway qui résida 23 ans à La Havane venait boire au Floridita un daiquiri composé d'une double ration de vieux rhum, de citron et de glace concassée... A notre tour de goûter à ce Papá Doble ! Mais tout près La Bodeguita del Medio aurait créé pour lui le célèbre cocktail, le mojito... On ne va tout de même pas essayer tous ces cocktails aujourd'hui ! On a le temps !













On continue la balade... Et bien oui, la réalité est fidèle au mythe ! Un décor de cinéma entre décrépitude et beauté éclatante. On est confronté pour de vrai à tous les clichés liés à l’île : les vieilles demeures coloniales défraîchies, le rythme endiablé de la salsa, les volutes de fumée d’un cigare, les voitures américaines des années 50… 


La Havane semble figée dans le temps, comme suspendue (ou peut-être prête à se libérer ?). C'est une ambiance ! L'ambiance des rues où les gens discutent entre eux, ou s'agglutinent dans les parcs et près des grands hôtels pour avoir une connexion internet, ou dansent et jouent de la musique,  ou font la queue à un magasin d'Etat.









A Cuba le carnet de rationnement a encore cours, et dès le matin on aperçoit les files de Cubains patientant pour s’approvisionner des quelques produits accessibles grâce au carnet qu’ils tiennent à la main. Mais la libreta ne suffit plus, et on l’a récemment amputée de biens de consommation indispensables, tels le savon ou le papier-toilette, qui doivent désormais s’acheter au prix fort, et souvent en CUC, dans les épiceries et petits supermarchés souvent peu garnis. Selon une blague fameuse, il n’y a que trois problèmes à Cuba : le petit-déjeuner, le déjeuner, et le dîner — et le carnet de rationnement toujours en vigueur depuis 46 ans ne les résout désormais que très partiellement… Les restrictions ont amené les Cubains à devenir des chefs de la débrouillardise. 




Pas étonnant dès lors que les Cubains fassent la chasse aux CUC, et à ceux qui en possèdent pleins leurs portefeuilles, les touristes ! Tout ici est sujet à gagner quelques CUC supplémentaires: photos, transports improvisés, pourboires, musique, … c’est de bonne guerre mais évidemment parfois agaçant, bien que les Cubains restent toujours sympathiques, souriants, courtois, et pas trop insistants ! Dans la journée, on se sent en sécurité à Cuba, le sourire et la rigolade y étant certainement pour quelques chose, autant peut-être que les trente ans de prisons promis à ceux qui déroberaient un étranger ?!! Mais la nuit, notre logeur nous a conseillés de sortir sans sac à main ou banane, et les mains vides !!!


Et quelques rencontres... imprévues.







Pratique :
·         Casa contactée depuis la France (mail): David y Lidia Diaz - San Miguel 426 (entre Lealtad y Campanario) (0053)78797934 -
Mais proposition chez Silvia Rosa Reyes - San Miguel 530 e/ Gervasio y Escobar (Centro Habana) (0053) 7 879 3511 - silvia.reyesm@nauta.cu - Prix :  25 CUC la double - Correct - 3 nuits
·         Déjeuner Doña Eutima : 24 CUC/2  (bien, mais un peu surfait)

2 commentaires:

  1. Cuba ne possède-t-elle pas la plus grande collection de voitures anciennes? Compte-tenu des moyens dont les gens disposent pour les maintenir en état, c'est un vrai miracle que ces véhicules roulent encore, pour la plus grande joie des "yumas"... Si les voitures sont belles, l'architecture l'est aussi: ces immeubles rénovés sont superbes. Quant aux graffitis, je croyais, avant de regarder de près, que c'était de la tapisserie aux doux coloris! Daniel, grand amateur de cigares, doit être comblé. Quel est ce gâteau jaune?

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  2. On en a vu des gâteaux très, très colorés, circuler ainsi en plein soleil... Pas trop appétissants... Mais ils ont l'air d'aimer...

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