LA HABANA - Callejon Hamel : Crise de foi !!!

Dimanche 13 mars 2016

On pourrait être surpris de nous voir aujourd'hui mettre le cap à l'ouest de la capitale (et non vers Habana Vieja). Mais, nous sommes dimanche et... le dimanche, c'est la Santería au Callejón de Hamel ! 





 Ceci doit bien une explication...

La Santeria ou Regla de Ocha, religion afro-cubaine, mêle les pratiques animistes, véhiculées sur l’île par les esclaves d’Afrique de l’Ouest, et les grandes lignes du catholicisme, avec son cortège de saints. Un grand nombre de rituels se rapproche de la magie ou de la sorcellerie. Grosso modo, la Santería s’apparente au vaudou haïtien… L'orisha correspond à la famille de leurs dieux, mais assimilés aux saints catholiques...

Pendant les cérémonies d’initiation où l’on sacre les saints, prières, rituels, et sacrifices d’animaux se succèdent. Le babalao (prêtre) recourt à la transe pour accéder au monde invisible. Les plus convaincus se convertissent : ce sont les santeros. Le santero « reçoit » le saint qui lui est propre et il arbore un « ikele » (collier ou bracelet) aux couleurs de ce saint.

Les cérémonies consacrées aux orishas utilisent les tambours sacrés ou batá.

Bon ! Après tout ça, Dago avait presque décidé de s'initier : il serait alors un « Iyawo » et, de ce fait, il devrait passer une année en communion avec les orishas (et peut-être plus pour lui !). Et pendant ce temps il serait vêtu de blanc, symbole de pureté ! Imaginez-le un peu !!! On comprend finalement ses hésitations !!! Terminée la crise de foi ! 





Dimanche à midi, on vient donc entendre les tambours et voir les danseurs. La petite ruelle (Callejon Hamel) se remplit de Cubains qui assistent au spectacle de rumba, pas la rumba de danse sociale que l'on connaît, mais bien des danses afro-cubaines inspirées de la religion Santería. La ferveur n'exempte pas de mains baladeuses... Attention donc à son sac, mais c'est une expérience à vivre. 





 






Et après les danses religieuses !!!
 






Après le spectacle, on déambule dans la ruelle pour admirer les fresques murales et sculptures, réalisées par l'artiste Salvador Gonzalez Escalona. Festival de couleurs et d’originalité, mélange de styles inspiré de Dali, Miro et Picasso, puisant dans la culture afro-cubaine santeria, l’artiste projette sur ces murs un univers pour le moins étonnant. Bric-à-brac d’objets et d’offrandes de toutes sortes et de toutes tailles. 










Dans l’après-midi, nous nous dirigeons vers le célèbre Hôtel Nacional. On veut juste y croiser les fantômes de Frank Sinatra, Marlon Brando, Marlène Dietrich, Gary Cooper et naturellement de Ernest Hemingway. Tout comme par le passé, l’hôtel brille de tout son éclat et nous avons vraiment l’impression de faire un bond dans l’ancien temps. Dans son parc, avec vue sur la baie de la Havane, nous dégustons un petit expresso et Dago s’enfume au rhum et au cigare.. 









Et nous nous engageons dans la Calle 23, nommée aussi la Rampa. Mais devant le Coppelia, le glacier le plus célèbre du pays, malgré la chaleur, nenni la glace : la queue nous refroidit ! 




Puis, nous atteignons le Cementario de Cristobal Colomb... Le cimetière de Christophe Colomb a été fondé en 1876 dans le quartier El Vedado et est l'une des plus importantes nécropoles au Monde. La tombe la plus visitée du cimetière est celle d'Amélia Goire de la Hoz, qui est désormais connue sous le nom de « La miraculeuse » (La Milagrosa). D'après la légende, Amélia a été enterrée avec son bébé entre ses pieds. Treize ans après, la tombe a été ouverte afin d’enterrer son beau père à ses côtés. Au moment d'ouvrir la tombe, elle était encore intacte et avait sa fille dans ses bras. Depuis lors, cet endroit est devenu un pèlerinage de croyances populaires pour lui demander des miracles. Il suffit d'avoir la foi, non ? C'est la seule tombe à être couverte de fleurs tout au long de l'année. 







Après c’est en moto-taxi que nous découvrons la plaza de la Revolucion. (Les pattes commencent à tirer : on a tout fait à pied depuis la casa ce matin)...



Immensité goudronnée autrefois théâtre de discours de masse, qui aujourd’hui ressemblerait à la place rouge sans la basilique Basile le Bienheureux. Un monument puissant érigé vers le ciel au sommet cerné de vautours, deux portraits immenses du Che et de Cienfuegos. 



 




Puis petite soirée tranquille dans Habana Vieja avec salsa et mojito.

Et après on est allé se coucher en espérant qu'Oshun pour Maguy (déesse de la beauté, de la sexualité féminine !), Changó pour Dago (dieu de la virilité !) viendront nous rendre visite durant notre sommeil. 




Pratique :
·         Déjeuner au TOKE (entre Callejon et Nacional Hotel) 2 plats, 2 jus de fruits, 2 bières : 21 CUC


1 commentaire:

  1. C'est joli et bien coloré, et il semble que Dago, qui pratique la danse de salon, n'ait pas pu s'empêcher de comparer sa technique à celle d'une jolie et sexy danseuse. Il est vrai que lors de vos pérégrinations vous essayez tout ce qui est possible. Bon, pour la glace, c'est bien qu'il y ait eu la queue, comme ça, vous qui cherchiez le rafraîchissement, vous l'avez eu pour pas un rond. Toujours la chance avec vous!!! J'adore les fresques.

    RépondreSupprimer